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Publié le par Tarass Boulba

Entre mer d'huile et tempète.
Naviguer entre ces deux eaux, sentir le frémissement de la brise du large, sentir le frisson de la bise en nage. S'étendre, s'entendre, se couler. S'arroser, se noyer, se réveiller. Respirer. Respirer. Respirer.
D'acier. Droits. Durs. La voie est directe pour le retour. Les voix sont éteintes pour ces errements. Les essentielles se perdent au couchant.  L'orient  devant, Lorient derrière,  les capitales se déchirent. Deux pieux d'acier me traversent  le corps et le coeur, mon âme fuie. Les griseries le cèdent aux grisailles. Toute voiles serrées, on me roule, aveugle aux vents qui tournoient, mon âme se déporte sans transports. La Maine se dresse, phare insolent, noire et glacée, dans la nuit. Vomi par le fer dans le ventre de l'enfer, tout petit, je me perds.

Publié dans Rêve Et Réalité

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L
... deux pieux d'acier ? ?
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